Wild thing, hymne à la vannerie sauvage

La vannerie dite sauvage se distingue de la vannerie « traditionnelle » avant tout par le choix des végétaux employés. L’osier est une plante de la famille des saules (Salix) qui est largement employé, il a fait notamment la renommée d’un village Tourangeau : Villaines les Rochers dont le savoir-faire des vanniers et vannières a traversé les âges…

Néanmoins, on oublie que les jardins, les prairies, les lisières, les zones humides, les espaces publiques, regorgent de végétaux propices à la vannerie. Ainsi, le cornouiller (Cornus), le houblon (Humulus), la ronce (Rubus), le noisetier (Corylus), le seigle (Secale)… Se prêtent parfaitement à cette activité.
Grâce à la Vannerie Sauvage il est possible d’apprendre à « travailler » ces matières qui peuvent êtres abondantes et gratuites. Ceci permet aussi de se reconnecter à la nature en apprenant à reconnaître les différentes essences, à observer leurs cycles végétatifs, à prélever judicieusement et avec parcimonie les matières dont on a besoin…
Il existe de nombreuses variations de tressages, en voici quelques unes :
Aléatoire ou intuitive
Elle est directement inspirée des réalisations animales et notamment les nids des oiseaux. Accessible au plus grand nombre, elle ne nécessite pas de compétences particulières et permet d’exprimer librement sa créativité.

Sur arceaux
Elle consiste à tresser des brins sur une structure fixe formées de côtes et d’arceaux.

En points noués
Elle pourrait figurer dans la catégorie des plus vieilles vanneries réalisées par l’homme. Sa mise en œuvre se fait partir de feuilles ou de fibres tressées en cordelette. Cette dernière est ensuite nouée par des ‘points’ similaires à ceux utilisés pour faire du crochet.

La vannerie spiralée
Cette technique permet entre autre de tresser les pailles des poacées (graminées), qui sont maintenues et cousues par exemple avec des éclisses de ronces.

Il existe une large diversité de vanneries dans le monde qui sont des témoins socio-culturels des us et coutumes. De plus, dans les jardins, le brassage cosmopolite des plantes venues des quatre coins de la planète nous offrent une variété importante de matières propices à être tresser, tel que le lin de Nouvelle Zélande, le bambou, le yucca…