Wild thing… Hymne à la vannerie sauvage
La vannerie dite sauvage se distingue de la vannerie « traditionnelle » avant tout par le choix des végétaux employés. En France notamment, celui qui est le plus utilisé est l’osier, une plante de la famille des saules (Salix). Il a fait notamment la renommée d’un village Tourangeau : Villaines les Rochers dont le savoir-faire des vanniers et vannières a traversé les âges…
Mais la vannerie, ce n’est pas seulement l’osier. Les jardins, les prairies, les lisières, les zones humides, les espaces publiques, regorgent de végétaux propices à la vannerie. Ainsi, le cornouiller (Cornus), la clématite (Clematis vitalba), le houblon (Humulus),le noisetier (Corylus), la ronce (Rubus), le seigle (Secale)… Se prêtent parfaitement à cette activité.
La vannerie sauvage permet de tresser avec un panel plus vaste de végétaux, de perpétuer des traditions et des savoir-faire pratiquées dans différentes régions de France et du monde. En effet, les Jardins étant devenus planétaires, les plantes qui les composent proviennent des quatre coins de la planète, emportant ainsi avec elles les cultures de leurs lieux d’origine. Ainsi donc, le brassage de toutes ces essences végétales offre une variété importante de matières propices à être tresser, tel que le lin de Nouvelle Zélande, le bambou, le yucca…
La vannerie sauvage permet également de se reconnecter au monde végétal ainsi qu’à la saisonnalité.
C’est un bon entrainement pour apprendre à reconnaitre les différentes essences, observer leurs cycles végétatifs, apprendre à prélever judicieusement et avec parcimonie les matières dont on a besoin…
Et ainsi, à chaque saison correspond la récolte de certains végétaux ou bien de certaines parties du végétal.
Par exemple, en hiver sont récoltés, la clématite, le noisetier, le saule… Le printemps est le moment de prélever les écorces, les hampes florales de pissenlits, de narcisses… En été c’est le tour des joncs, des massettes, des pailles… En automne le houblon est à l’honneur ainsi que les feuilles hémérocalles, d’iris…
Il existe de nombreuses variations de tressages, en voici quelques unes :
Aléatoire ou intuitive
Elle est directement inspirée des réalisations animales et notamment les nids des oiseaux. Accessible au plus grand nombre, elle ne nécessite pas de compétences particulières et permet d’exprimer librement sa créativité.
Sur arceaux
Elle consiste à tresser des brins sur une structure fixe formées de côtes et d’arceaux.
En points noués
Elle pourrait figurer dans la catégorie des plus vieilles vanneries réalisées par l’homme. Sa mise en œuvre se fait partir de feuilles ou de fibres tressées en cordelette. Cette dernière est ensuite nouée par des ‘points’ similaires à ceux utilisés pour faire du crochet.
La vannerie spiralée
Cette technique permet entre autre de tresser les pailles des poacées (graminées), qui sont maintenues et cousues par exemple avec des éclisses de ronces.